Né en 1986 à Téhéran, j’ai fréquemment déménagé en raison de ma situation familiale ; de 1989 à 1993 en Turquie, puis au Pakistan. En février 2006, je m’installe à Paris pour terminer mes études à l’Université Paris 8 Vincennes à Saint-Denis, où j’ai eu mon Doctorat et suis devenu chargé de cours ainsi que chercheur associé à l’équipe d’acceuil EA 1573, Scènes du monde, création, savoirs critiques.
C’est en février 2009, à Paris, que j’ai rencontré Marina Abramovic. Je l’ai accompagné en juin 2009 à Manchester pour y suivre son travail et l’année suivante à Madrid en septembre 2010. Marina Abramovic a accepté dès lors de devenir mon professeur. J’ai ainsi rencontré Robert Wilson, le metteur en scène américain sur sa création The Life and Death of Marina Abramovic (2010). J’ai collaboré avec lui, d’abord comme stagiaire puis en tant que photographe.
Ma participation au Mouvement Vert (2009 – 2010) au sein du « Comite indépendant contre la répression des citoyens iraniens » n’a pas plu au gouvernement iranien. Le chantage de ma famille en Iran m’a obligé à ne pas retourner en Iran jusqu’en janvier 2012 : mon premier exil.
En novembre 2013, j’ai organisé une journée de réflexion où j’ai commencé à travailler avec Jean-Jacques Lebel. C’est alors que j’ai rencontré également Arnaud Labelle-Rojoux avec qui j’ai commencé à travailler sur un projet mené en Iran avec notre collectif Rekhneh. Le Collectif Rekhneh crée des expériences publiques et participatives en Iran et utilise la méthode Abramovic, un projet continu réunissant les gens dans une expérience commune pour se connecter avec soi-même et les uns avec les autres.
Je recherche un art visuel et plastique qui communique directement avec le public et où l’artiste utilise son corps comme « garant du réel ». J’utilise différents supports pour cela : l’Art Performance, la Photo-Performance, la Vidéo-Art, l’Installation, etc.
Je me suis rendu en Inde en juin 2015 où je me suis installé dans la cité internationale d’Auroville, ville expérimentale située dans les forêts du sud de l’Inde, près de Pondichéry. J’ai appris la technique ATB (Awarness Through the Body) technique de yoga inspiré des enseignements de Sri Aurobindo, avec Aloka Marti. Ensuite j’ai rencontré John Allen, artiste, inventeur et forestier australien avec qui j’ai commencé un nouveau processus d’apprentissage pour apprendre à vivre de manière autonome, en harmonie avec la nature.
A la suite de ce lien fort avec Johnny, je l’ai accompagné en tant que documentariste dans un voyage expérimental sur un voilier, Nomade des mers, traversant les océans pour collecter des « Low-Tech » auprès d’inventeurs, ingénieux bricoleurs de technologies simples et économiques qui sont en harmonie avec la nature et qui concernent l’eau, l’énergie et la nourriture.
En décembre 2018, à Téhéran, mon atelier « Scénographie de l’espace en utilisant des matériaux recyclés » mené avec John Allen et le collectif Rekhneh a donné lieu à une passerelle collaborative avec l’atelier d’acteurs dirigé par Jean-François Dusigne et l’atelier de Performance dirigé par Arnaud Labelle-Rojoux, qui a abouti sur un happening intitulé L’événement de midi. Ensemble, avec Jean-Francois Dusigne, Nous avons initié le projet de l’Ecole de l’Acteur Créateur, à vocation internationale, interculturelle et itinérante en partenariat avec l’ARTA, l’Université Paris 8 et le centre français de l’Institut International du Théâtre : la première session s’est tenue à Téhéran en septembre 2019.
J’ai organisé plusieurs "ateliers enracinement" en Iran, dans mon village d’origine, dans les montagnes du nord d’Iran, à Auroville et à ARTA (Paris). En janvier 2023, je suis retourné à Paris avec un bourse post-doctoral de l’Université Paris Lumière en tant qu’artiste-chercheur.
Plus d’infos sur https://www.omidhashemi.art/