Jérôme Conquy est un photographe franco-canadien, de père français et de mère britannique, basé depuis peu à Pau. Après sa naissance à Calgary (Alberta) se succèdent des années à Tripoli, Londres, Pau, Caracas et en Floride, où il étudie la photographie à l’Art Institute de Fort Lauderdale. Après des débuts dans la presse américaine, attiré par la capitale du photojournalisme et par l’avant-gardisme de ses collectifs, il s’installe à Paris. Quinze ans durant, il publie portraits et reportages dans de nombreux magazines, dont ELLE, Le Monde 2, Marie Claire, DS… Photographe engagé, il enseigne la photographie et anime un stage annuel à la prison de Fleury-Mérogis, atelier cautionné par Henri Cartier-Bresson. Il est également membre du collectif Diaph8.

L’évolution des technologies faisant bouger les lignes du médium, il décide d’approfondir une recherche expérimentale en s’engageant dans la photographie plasticienne. Un Master 2« Photographie et Art contemporain » décerné en 2016 à l’université Paris 8, l’amène à interroger ce qui se cache derrière une image. Ses installations associent photographie et vidéo sur la thématique récurrente de l’absence.

Doté d’une bourse de recherche à l’université de la Western, en Ontario (Canada), il y enseigne la photographie pendant deux ans en tant que professeur assistant. Sa recherche plastique l’amène à ajouter un nouveau médium à son arc - le dessin - tout en maintenant le cap d’une démarche focalisée sur la révélation de l’invisible, les images latentes et les formes indicibles du sensible qui animent notre monde. Ses œuvres questionnent les effets des nouvelles technologies sur l’esprit et le corps.

De retour en France, à Toulouse puis Pau, il étend ses recherches à d’autres médiums : la gravure, la fabrication de livrets et le transfert d’images, guettant l’accident révélateur d’une image latente, non vue, ainsi que de nouvelles perceptions. Son travail autour de la marche, Walkscapes, traduit en art des parcours et flâneries urbaines, aux traversées et tracés ruraux. Grâce à des outils captatifs (appareil photo et crayon), le corps de l’artiste devient instrument perceptif de mesure de l’espace-temps. Se révèlent ainsi cartes abstraites, îlots de poésie, surfaces évoquant les sensations de lieux créateurs de « nouveaux paysages », formes indicibles du sensible.

Ses œuvres ont été exposées au Canada, notamment à ArtLab et à la Satellite Gallery, à Paris au 104, à la Galerie Art Vivienne, à Mains d’œuvres et, plus récemment, chez Lieu-Commun, à Toulouse.

Assumant pleinement son statut d’électron libre, Jérôme Conquy a fait sienne la citation de Robert Rauschenberg : I am not interested in what I can do but rather what I cannot do or what I think I can’t.

Contacts :

Instagram : @jeromeconquy

Mail : jeconquy@gmail.com